Rénovation énergétique 2024 : quelles sont les nouveautés?
Deux parcours d’aide aux travaux de rénovation : Au 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ se distingue en deux parcours : le parcours Performance pour les travaux de rénovation globale et le parcours Efficacité pour les travaux de rénovation partielle (ou geste par geste).
Nouvelles mesures pour encourager la rénovation énergétique :
Le gouvernement a annoncé une série de mesures visant à renforcer le dispositif MaPrimeRénov’, qui permet aux ménages de bénéficier d’une aide financière pour réaliser des travaux de rénovation énergétique. Ces mesures ont pour objectif de favoriser les rénovations globales, qui permettent d’améliorer significativement la performance énergétique des logements.
MaPrimeRénov’ 2024 : Montant, démarches et conditions
Green Solutions vous en dit plus sur les nouveautés concernant les aides pour 2024 :
Attention : Toujours faire sa demande de CEE avant ma MaPrimerenov sinon les aides ne se cumuleront pas !
À la suite de la publication du dossier de presse du 11 octobre 2023, l’Anah annonce une série d’ajustements relative au dispositif MaPrimeRénov’ selon une structuration en deux piliers distincts :
Le pilier « efficacité » comprenant des financements « par geste » visant à la décarbonation de logements bénéficiant de conditions d’isolations suffisantes sera à destination exclusive des logements qui ne sont pas considérés comme des passoires thermiques. Ce pilier ciblera donc un changement obligatoire du système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire ;
Le pilier « performance » concernant des financements à la rénovation globale visant les rénovations performantes en une ou plusieurs étapes sera à destination des logements considérés comme des passoires thermiques. Ce pilier bénéficiera de modalités financières largement améliorées.
Ainsi, chaque ménage en fonction de sa situation bénéficiera :
Pour le pilier « performance » :
D’un parcours unique, ouvert à tous, sans conditions de ressources (abrogation des parcours spéciaux comme MPR Sérénité ou encore le forfait rénovation globale) ; d’un accompagnement MAR’ obligatoire ; d’une aide unique avec la constitution d’un seul dossier (l’Anah sera chargée de faire la demande d’aide CEE pour le compte du bénéficiaire et d’intégrer le montant dans son aide) d’un renforcement des aides attribuées avec une assiette de travaux éligible comprise entre 40 000 et 70 000 € HT selon le projet envisagé ; d’une prime, sous la forme d’une majoration de 10 % de l’aide attribuée, sera octroyée dès lors que le projet permet le passage d’une passoire thermique une étiquette D du DPE après travaux ; de dispositifs facilitant l’aide au paiement du reste à charge par la mobilisation de l’éco-PTZ reconduit jusqu’en 2027, du prêt avance rénovation ou encore le bénéfice d’avance d’aide de l’Anah.
Pour le pilier « efficacité » :
D’un parcours réservé au logement individuel dont l’étiquette énergie est à minima E (un DPE valide sera obligatoire) ; d’une amélioration des forfaits pour l’installation d’une PAC (air/eau ou géothermique) ; d’une obligation d’installation d’un équipement de chauffage renouvelable en complétant le cas échéant par une isolation.
Ainsi, les taux et plafonds de l’aide ont été revus à la hausse, afin de rendre le dispositif plus attractif et plus accessible. Les ménages les plus modestes pourront désormais prétendre à une prise en charge allant jusqu’à 90% du coût des travaux, contre 75% auparavant.
Par ailleurs, le plafond de l’aide a été porté de 35 000 euros à 70 000 euros, afin de soutenir les projets les plus ambitieux, qui visent à réaliser un bond de quatre classes au DPE, par exemple de la classe F à la classe B.
Le gouvernement a également décidé de doubler le montant de l’aide accordée pour l’installation de pompes à chaleur air/eau géothermiques, qui sont des solutions écologiques et performantes pour chauffer les logements. Cette mesure vise à inciter les ménages à opter pour ces technologies vertes, en diminuant le coût initial d’investissement.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie à long terme pour la France, qui souhaite accélérer sa transition énergétique. Le budget de MaPrimeRénov’ sera porté à 5 milliards d’euros en 2024, témoignant de la volonté du pays de rénover massivement son parc immobilier. L’objectif affiché est de réaliser 200 000 rénovations thermiques en 2024, soit plus du double qu’en 2023. Ces mesures permettront à la France de se positionner comme un leader européen en matière de rénovation énergétique, tout en participant activement aux objectifs mondiaux de lutte contre le changement climatique. Pour les propriétaires, cela représente une occasion unique de moderniser leurs logements tout en profitant d’une aide financière importante.
Nouvelles conditions pour accéder aux aides de l’État pour la rénovation énergétique :
Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE, devient le critère principal pour bénéficier des aides publiques pour la rénovation énergétique. Ce document, qui coûte environ 150€ (tarif donné à titre indicatif), sera indispensable à partir du 1er janvier 2024 pour demander MaPrimeRénov’ Geste par Geste.
Bonnes nouvelles : Les aides MPR pour faire installer une pompe à chaleur en geste par geste pour les DPE F et G vont finalement être prolongées jusqu’au 30 juin 2024.
Les aides sont nettement revalorisées pour les projets de rénovation globale, qui visent à améliorer fortement la performance énergétique du logement. La règle reste inchangée : il est interdit de remplacer un chauffage au fioul par un autre chauffage au fioul.
Aides à la rénovation en 2024
A noter qu’en parallèle, certaines régions ou départements proposent des aides locales, les coordonnées sont disponibles sur notre site, ces aides locales sont des aides créées par les régions donc attention, leurs montants ainsi que leurs conditions d’éligibilité peuvent varier. N’hésitez pas à vous rendre en mairie ou sur le site de l’ANIL afin d’éviter les mauvaises surprises.
Rénovation énergétique 2024 : quelles sont les nouveautés ?
En 2023, seuls les travaux bénéficiant des aides à la rénovation énergétique de l’Anah, conditionnées à une amélioration de la performance énergétique globale (MaPrimeRénov’ Sérénité) et dont le coût est supérieur à 5 000 € TTC, nécessitaient cet accompagnement. Ces travaux devaient permettre un gain énergétique d’au moins 35% pour les ménages modestes
L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a toujours été un acteur clé dans le soutien à la rénovation énergétique des logements. En 2024, elle prévoit d’augmenter la valeur des Certificats d’économie d’énergie (CEE) spécifiquement pour les rénovations globales dans le secteur résidentiel.
Pour répondre à la complexité administrative souvent critiquée des dispositifs d’aide, MaPrimeRénov’ s’oriente vers une simplification. Les propriétaires n’auront plus à se déplacer entre différents organismes ou à soumettre plusieurs dossiers. Au 1er janvier 2024, une seule demande devra être déposée auprès de l’Anah. Cette dernière gérera la valorisation des aides au titre des CEE, allégeant ainsi le demandeur de cette responsabilité. Cette centralisation a pour but d’accélérer le processus de demande et d’assurer une meilleure transparence pour les bénéficiaires.
Mon Accompagnateur Rénov’ sera renforcé en 2024
En pratique, cet accompagnateur est un professionnel agréé par l’État ou désigné par une collectivité locale. Son rôle principal est d’aider les particuliers tout au long de leur projet de travaux. Grâce à son expertise, il conseille, guide et facilite chaque étape du processus de rénovation.
Les missions de l’accompagnateur comprennent (MAR) :
Diagnostic et recommandation :
- Il effectue une visite initiale, diagnostique l’état du logement et propose des travaux appropriés. Sélection d’entreprises.
- Il aide les particuliers à choisir les entreprises et à analyser les devis.
- Aide administrative : Grâce à lui, les démarches administratives sont simplifiées.
- Soutien aux ménages en difficulté : Il fournit une aide spécifique aux ménages en situation de précarité énergétique.
- Mobilisation de financements : Il informe et aide à mobiliser les financements nécessaires pour le projet. Conseil post-travaux : À la fin des travaux, il prodigue des conseils pour garantir la durabilité des améliorations apportées.
Changements à venir en 2024 pour Mon Accompagnateur Rénov’ : Ce que vous devez savoir
Alors que Mon Accompagnateur Rénov’ est déjà devenu une nécessité pour certains travaux depuis 2023, d’autres modifications sont prévues à partir du 1er janvier 2024.